Petite bourgade vieille de plus de mille ans, Lorgues offre un témoignage d’une histoire riche en changements. C’est tout ensemble sa géologie, sa situation géographique, son climat qui ont forgé la cité au cours du temps.
Géologie : Lorgues, pour sa plus grande partie, est bâtie sur des couches calcaires du Triassique et Jurassique, qui ont généré de douces collines et de petites vallées à fond plat. En hiver, les fissures du sol calcaire absorbent les eaux pluviales pour les restituer l’été sous forme d’innombrables sources, si précieuses pour les différentes cultures. Les nombreux cours d’eau servaient aussi autrefois à faire tourner les nombreux moulins à huile et à farine.
Climat : dominant la plaine, suffisamment en altitude pour bénéficier d’agréables brises l’été, la bourgade est préservée aussi des vents glacés qui l’hiver balayent les plateaux plus élevés au nord. La ville a connu néanmoins des épisodes de sécheresse et de gelées hivernales importantes, qui ont frappé durement l’agriculture et l’économie locale.
Situation géographique : Lorgues se trouve au croisement de deux anciennes routes médiévales : l’une, orientée nord-sud, remonte de la côte méditerranéenne vers l’intérieur du pays, tandis que l’autre, orientée est-ouest, s’inscrit dans l’axe important reliant l’Italie à la vallée du Rhône. Cette situation a permis à Lorgues de devenir une importante place commerciale, d’accueillir de nombreux visiteurs, dont certains s’y sont fixés.
Développement de la cité : la ville de Lorgues s’est bâtie en trois étapes : le cœur de la ville ancienne d’abord, le « castrum », avec ses petites rues étroites inaccessibles aux voitures, blottie à l’abri de ses remparts et de ses tours défensives, bien visibles encore aujourd’hui. Puis le développement démographique du XVIIème et XVIIIème siècle entraîna le développement de la « ville neuve » à l’est et au sud de la vieille ville, hors les murs du castrum, facilement reconnaissable à ses rues plus larges, ses places aérées, ses belles fontaines, sa majestueuse collégiale et son large « cours de la République ». Le XXème siècle a vu la ville s’étendre partout aux alentours, dans une urbanisation qui va jusqu’à englober les chapelles qui autrefois marquaient la limite du territoire de la ville.