Les dolmens de Pey-Cervier et Roque d’Aille témoignent d’un peuplement très ancien (–3000 à –2000 avant J.C.). (A titre de comparaison, c’est à cette époque que les Égyptiens bâtirent les grandes pyramides, tombeaux des pharaons.)
Ces mégalithes (du grec mega = grand, et lithos = pierre), menhirs et dolmens , sont les premiers témoignages d’une architecture religieuse dans l’ouest de l’Europe. Les dolmens servaient de tombeaux collectifs, réutilisés à maintes reprises au cours des siècles. Bien que ce type de monument soit relativement fréquent en Provence, on ne sait à peu près rien des populations néolithiques qui les bâtirent, faute de disposer de documents écrits
Ces dolmens se présentent sous la forme d’une large surface (10m de diamètre environ) entourée d’un important cercle en pierres. Au centre se trouve la tombe proprement dite. Un long corridor de pierre (1,5 m) tourné symboliquement vers le couchant, mène à la chambre funéraire, encadrée par trois pierres dressées, les orthostates, sur lesquelles prenait place une importante dalle plate. L’ensemble était recouvert de terre, de façon à former un tumulus, qui protégeait l’ensemble, et permettait de le réutiliser pour d’autres funérailles. La dalle supérieure a disparu, probablement emportée par l’érosion, et beaucoup de pierres, disparues aujourd’hui, ont probablement été réutilisées ailleurs.
Les fouilles ont révélé de nombreuses perles en pierre, des bijoux en os, des fragments de flèches et de lames en silex taillé, quelques anneaux en bronze, des restes d’os brisés et brûlés, et de nombreuses dents. Certains de ces objets sont en dépôt au musée archéologique de Saint-Raphaël.